L’adoption d’un animal, tel que le lapin, n’est pas un acte anodin. Un animal demande du temps, de la patience ainsi qu’un investissement financier important. En effet, il faut méticuleusement en prendre soin, le nourrir, nettoyer sa litière/ses affaires et consulter un vétérinaire autant que nécessaire.  Aussi, les départs en vacances demandent une certaine organisation, voire une dépense financière si vous faites appel à un service de garde, « nounou », etc. L’espérance de vie d’un lapin est de 10 ans, son adoption est donc un engagement à long terme.

De nombreux points sont à envisager avant d’adopter un lapin :

• Un lapin n’est pas heureux en cage. Il peut tout à faire vivre, comme un chien ou un chat, en liberté totale dans votre logement. Avec une éducation positive, le lapin peut apprendre à ne pas faire de bêtise. Pour éviter un accident, les pièces auxquelles aura accès le lapin devront être sécurisées (câbles électriques protégés, etc.) Durant sa période d’apprentissage, il se peut que le lapin endommage certaines de vos affaires.

• Tout comme un chat, le lapin peut apprendre l’usage d’un bac à litière. Cela demande parfois du temps. Il ne faut dès lors pas être réticent à l’idée de devoir nettoyer derrière votre lapin.

• Le lapin est soumis à une activité hormonale régulière et plutôt intense. Celle-ci peut le rendre  sale et/ou agressif. Une castration/stérilisation peut faciliter l’apprentissage de la propreté et apaiser l’animal. Par ailleurs, les femelles non stérilisées sont exposées à un très haut risque de cancer de l’utérus et/ou tumeurs mammaires. (Un risque estimé à 80% de probabilité.) La seule manière de protéger la lapine est de la stériliser. Il s’agit d’une opération coûteuse (en moyenne 200€), à faire réaliser par un vétérinaire qui connaît bien les lapins.

• L’alimentation du lapin repose essentiellement sur du foin et de la verdure/légumes. Les mélanges de graines sont mauvais pour sa santé.

• Les copeaux de bois sont nocifs ainsi que les pellets de résineux, provoquant potentiellement des maladies respiratoires. Les litières végétales comme les pellets de paille ou le chanvre sont adaptées.

• Même vivant à l’intérieur et éloigné de la campagne, les lapins peuvent contracter des virus, aussi contagieux que mortels, tels que la myxomatose, le VHD 1 et le VHD 2.  Il convient donc de vacciner son lapin, de manière annuelle.

• Le lapin est grégaire, mais aussi territorial. Une cohabitation entre lapins doit respecter des étapes progressives, sous peine d’échec. Les mâles cohabitent très rarement, il convient d’opter pour un couple de sexe opposé, tous deux stérilisés.

• Si vous avez d’autres animaux, demandez vous s’ils ne constituent pas un danger pour le lapin. Le serpent et le furet sont des prédateurs redoutables. Une cohabitation directe avec un rongeur (cochon d’Inde y compris) n’est pas envisageable. Avec un chien ou un chat, la cohabitation doit se faire de manière progressive et sous surveillance.

• Contrairement à une croyance répandue, le lapin n’est pas un animal adapté à un enfant. Sensible et souvent caractériel, il est loin de répondre au stéréotype de « peluche vivante. »

• Considérant les points ci-dessus, l’adoption d’un lapin représente un engagement financier important. Le budget litière/alimentaire mensuel est d’environ 50 € par mois. Les frais vétérinaires, d’au moins 100€ par an pour les vaccins, peuvent très vite prendre de l’ampleur si votre lapin tombe malade.

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